N’importe qui peut réussir son projet de site web. Il suffit de bien le préparer, le planifier correctement, réunir les bonnes compétences et faire preuve de bon sens. Par contre faire de ce projet un échec total nécessite de mobiliser un certain nombre de facteurs bien précis. Cet article va vous permettre de les découvrir un par un. En suivant ces conseils à la lettre vous obtiendrez l’assurance que votre investissement débouchera sur une perte de temps et d’argent pour votre entreprise.
L’organisation – Mettre le chaos au centre de l’échec
La première et certainement la plus importante composante de l’échec d’un projet est évidemment celle qui lui sert de fondation : l’organisation. C’est aussi la plus difficile à rater en totalité ; puisque de la genèse du projet jusqu’à sa conclusion, vous pourriez être tenté de la rendre cohérente.
Les erreurs potentielles sont nombreuses : réaliser une étude en amont, définir concrètement les objectifs, rédiger des documents de référence (cahier des charges, spécifications techniques,…), établir une feuille de route précise, confier les tâches à des personnes compétentes, réunir les acteurs régulièrement pour affiner le pilotage du projet,… Ne tombez pas dans le piège de mettre en place de vraies méthode de travail, vous risqueriez de voir votre projet se diriger vers un résultat satisfaisant !
N’oubliez pas qu’en tant que client c’est vous qui devez poser les premières pierres de l’échec de votre projet. Des fondations instables c’est l’assurance que votre site web sera le contraire d’une réussite. Pour obtenir cette mauvaise base de travail il vous faudra faire un certain nombre de mauvais choix ; et même parfois ne pas faire de choix , de manière à ajouter une touche chaotique à la situation. Mais comment arriver à un fiasco ? Nous allons voir ensemble quels éléments vous devez négliger pour que le projet aboutisse à une dilapidation de temps et d’argent.
La gestion de projet – Faire se rencontrer l’incompréhension et l’improvisation
Pour faire de votre projet un véritable accident industriel il est impératif que vous le fassiez partir sur de très mauvaises bases. Pour cela la meilleure méthode est de mettre en place des conditions de travail défavorables. Les différents intervenants ne doivent comprendre ni ce que l’on attend d’eux ni la finalité de leur travail.
Pour cela faites en sorte de gérer le lancement du projet dans la précipitation. En brûlant les étapes et en fixant une deadline intenable, vous vous assurez que le travail fourni sera de qualité médiocre et que chaque tâche devra être refaite plusieurs fois.
Les documents de travail comme le planning opérationnel et le cahier des charges sont des outils solides pour piloter et coordonner le projet. C’est pour cela que vous devez les fuir comme la peste. Remplacez-les par quelques consignes vagues, des e-mails évasifs (voir cryptiques) et une poignée de post-its.
Un projet aux contours mal définis aura pour conséquence d’installer une incompréhension parmi les participants. Chacun aura sa propre interprétation des maigres directives. On verra alors se créer un effet d’éparpillement. Dispersée, l’énergie consacrée à la réalisation du site sera dépensée plus ou moins inutilement.
Ne lésinez surtout pas cet aspect, vos objectifs ne doivent à aucun moment être lisibles et arrêtés. Personne ne doit être en mesure de comprendre ce qui vous motive à vouloir créer un site web ou refondre votre site actuel. En laissant une grande place à l’interprétation, vous allez amener chacun à travailler selon sa propre vision ; ce qui aboutira à une espèce de chimère incohérente. Ensuite dans un 2nd temps vous pourrez demander à retirer tout ce qui ne vous plait pas. De plus il sera nécessaire de retravailler l’ensemble pour lui donner une cohérence, mais sans pour autant obtenir une solution harmonieuse. Vous cumulerez donc efforts inutiles et nivellement par le bas.
Mais ne pas bien définir l’enchaînement des tâches à venir à d’autres vertus. En effet une planification désastreuse aura pour conséquence de mener le projet vers des phases de stagnation, car il rencontrera des « goulots d’étranglement ». A cause de l’absence d’une vraie gestion de projet, certains membres de l’équipe manqueront de temps ou d’éléments pour réaliser leur tâches. Pendant ces périodes, le projet (mal suivi) prendra un retard conséquent, ce qui aura aussi un impact fort sur la motivation des participants. Il sera peut-être même abandonné et recommencé avant son terme, voire repris depuis le début à peine mis en ligne. On sera alors dans une situation de gâchis total.
Si un de ces scénarios se présentent il sera impossible d’en tirer des enseignements. Aucun document de référence n’ayant été mis en place au lancement du projet, nul moyen de se souvenir de ce qui avait été décidé et de comprendre ce qui n’a pas été fait correctement. Ce qui aboutira probablement à un conflit entre les différentes personnes concernées, qui se rejetteront la responsabilité les uns sur les autres. En plus de la situation d’échec le projet aura aussi amené à une dégradation des rapports humains.
La stratégie du « petit-à-petit » donne aussi de très bons résultats. Plutôt que de fournir une vue d’ensemble du projet, vous avez la possibilité de distribuer les éléments de façon morcelée, voire au compte-gouttes, si possible dans le désordre. Par exemple juste après que quelqu’un ait terminé de traiter des données, fournissez-lui un nouveau fichier contenant des informations supplémentaires qui vont nécessiter qu’il/elle reprenne toute la tâche depuis le début. Rien de tel pour bien énerver quelqu’un !
La ressource humaine – L’importance de la démotivation générale et du casting raté
Nous l’avons vu précédemment, un des piliers de l’échec de votre projet est le manque d’implication des intervenants. Mais il existe d’autres techniques qui vont vous permettre que le travail effectué sur le projet soit de qualité insuffisante.
Un des objectifs sur lesquels vous devez vous focaliser est le turn-over. Grâce à différentes techniques de démotivation vous allez pouvoir faire en sorte que les gens abandonnent, avec tous les avantages que ça représente : travail incomplet donc à refaire, perte de connaissances pendant le passage de témoin, retour en arrière sur la courbe d’apprentissage, temps consacré aux pots de départ,…
Si vous organisez des réunions préparatoires, ne conviez pas les personnes qui vont travailler sur le projet. Pour eux les objectifs doivent rester flous. Si vous les impliquez dans le projet dès sa genèse ils sont susceptibles d’apporter une expertise qui, à terme, influera positivement sur le processus de création du site.
En tant que manager c’est à vous qu’il revient de faire en sorte que la communication au sein de l’équipe ne soit pas fluide, alors n’ayez pas peur de faire de la rétention d’informations ; que ce soit avec votre équipe ou avec celle de l’agence-web que vous avez retenue pour concevoir le projet.
Le naufrage d’un projet peut être provoqué par de nombreux facteurs, mais un de plus importants est son pilotage désastreux. Mettre à sa tête des personnes dont les compétences sont inadaptées à la situation est un bon point de départ. Mais vous pouvez voir plus loin.
A nouveau le découragement est la clef. Plusieurs options s’offrent à vous pour le faire croître. En premier lieu vous pouvez intégrer régulièrement de nouveaux responsables afin qu’ils amènent leurs propres visions et remettent en question les choix précédents. Faire reprendre le travail a souvent pour conséquence de dégrader la qualité de la production. Mais de nouveau le turnover a un rôle très important à jouer. En changeant régulièrement la personne en charge vous multipliez les chances de voir le projet changer de cap jusqu’à devenir incompréhensible.
Toujours à propos du management du projet, ne sous-estimez pas la capacité de nuisance de l’absence de leadership. Ou pour le dire autrement, ne pas choisir de responsable reste le meilleur moyen de voir le projet avancer au ralenti ou partir dans tous les sens.
Nous avons vu un peu plus haut que fournir les éléments de manière disparate peut avoir un impact psychologique néfaste. Mais vous pouvez mettre en place des procédures incluant des tâches très répétitives et les confier à une seule et même personne. En plus de ne pas être gratifiantes pour elle/lui, le nombre d’erreurs et d’oublis devraient être plus important que si la charge était répartie entre plusieurs personnes. En tout cas n’essayez pas de mettre en place des outils d’automatisation, vous perdriez une chance de piétiner la motivation de vos troupes.
L’autre corde sur laquelle vous pouvez jouer pour obtenir de piteux résultats c’est la charge de travail. Sous-dimensionner la ressource humaine produit toujours les mêmes effets : les tâches sont réalisées dans la précipitation, les tests sont mal ou pas effectués, des détails sont oubliés, etc. Il ne faut pas perdre de vue que la mauvaise répartition du travail produit des effets pervers supplémentaires sur l’état d’esprit de l’équipe : sentiment d’injustice chez ceux qui sont débordés, profond ennui chez les autres. Ne passez pas à côté de l’opportunité de créer des tensions !
Mais vous pouvez aussi utiliser la méthode qui consiste à mal distribuer les tâches. Vous avez parmi vos employés une personne qui n’a aucune idée de comment on gère la conception d’un site web ? Pas de problème, nommez cette personne responsable de projet, elle apprendra sur le tas. Même chose pour le design du site, on peut le confier à la personne qui répare les ordinateurs ; après tout ça ne doit pas être sorcier. Et puis Photoshop ça ne doit pas être si compliqué, au pire il y a toujours Paint ou Powerpoint.
Un dernier conseil à propos de l’exploitation désastreuse du facteur humain. Souvenez-vous toujours que vous avez une arme infaillible pour ruiner la motivation des intervenants : la mise à la poubelle pure et simple de leur travail. N’importe qui ayant travaillé longtemps et avec application sur une tâche sera anéanti quand vous lui apprendrez que le résultat ne sera pas utilisé. Faites faire des choses inutiles, le résultat est radical !
Le budget – Le puits sans fond(s)
Le budget est évidemment un autre aspect déterminant de votre projet de site web. C’est pourquoi, pour que l’édifice échoue, il doit être négligé ou abordé en dépit du bon sens.
Vous le savez maintenant, zapper l’étape de l’étude du faisabilité aura pour conséquence une mauvaise évaluation des ressources nécessaires, y compris financières. Quand on ne prend pas le temps de déterminer ce que le site doit faire et contenir, on arrive presque toujours à la même situation : les spécifications sont partielles. Autrement dit il manque des éléments et ces éléments vont venir se greffer ultérieurement. Sauf que le chiffrage aura été établi sur une mauvaise base et donc les sommes allouées seront insuffisantes.
A partir de là deux solutions s’offrent à vous : ré-évaluer le budget à la hausse ou essayer de faire (beaucoup) plus avec les mêmes moyens. Le bon sens voudrait que vous vous orientiez vers la 1ère option. Ne tombez pas dans ce piège, vous remettriez le projet sur de bonnes bases. A la place vous devez demander l’impossible. Vous avez besoin d’un gros site e-commerce ? Débloquez à peine de quoi créer une petite e-boutique modeste. Un site vitrine ? Financez-le avec à peine de quoi construire une page toute simple.
Evidemment les gens dont c’est la spécialité vont vous faire remarquer que les sommes sont insuffisantes. C’est là que vous allez pouvoir vous lancer dans un processus de chasse aux petites économies. Commencez par demander à rogner sur des postes de dépense fondamentaux : la gestion de projet (qui normalement aurait déjà dû être survolée si vous avez suivi les conseils précédents), le design (« Pas besoin de maquette, on part sur un truc simple… »), le codage (les développeurs s’embêtent souvent avec des choses superflues comme la sécurité ou l’évolutivité),… Les opportunités de gratter à droite à gauche sont nombreuses donc ne passez pas à côté. Et si vous travaillez avec une agence, le plus simple reste de confier en interne des tâches à des employés dont ce n’est pas le métier.
Mais dans le cas du budget d’un projet de site web il arrive que l’on rencontre la situation inverse : la surestimation. On dispose de trop d’argent, au point de ne pas savoir quoi en faire. Par peur de manquer vous avez débloqué des sommes disproportionnées, parce que l’objectif c’est d’avoir « quelque chose de bien ». Au regard de ce qui est attendu, on aurait tout aussi bien pu le faire avec 2 fois moins. Mais l’argent est là, donc il faut le dépenser. En lui-même le problème n’est pas dramatique puisque l’enveloppe va permettre de sortir le site qui a été imaginé. Mais c’est un échec dans le sens où cet argent aurait été utile à autre chose, ou que les ambitions auraient pu être révisées à la hausse.
Le design – Moche c’est bien, repoussant c’est mieux !
Si on ne juge pas un livre à sa couverture il ne faut pas perdre de vue le fait qu’un bel écrin peut souvent sublimer ce qu’il contient. Ne faites pas l’erreur de proposer quelque chose de visuellement acceptable à vos clients, ceux là seraient tentés d’en apprendre plus sur vos produits et activités. Il est impératif que vous négligiez complètement l’aspect esthétique, ce que vous montrez aux clients doit les repousser !
Le monde du design est plein de codes : harmonie des couleurs, règles typographiques, bonnes pratiques de mise en page,… Ne vous encombrez pas avec tout ce blabla. Ce n’est pas parce que ce domaine a été étudié au cours des siècles par des spécialistes, qu’il a un quelconque intérêt dans votre cas. Partez plutôt du principe que vos clients n’y sont pas sensibles.
Aussi ne perdez pas de vue qu’on parle de « communication visuelle ». Plus le design sera laid et confus, et moins les informations que vous essayez de communiquer visuellement seront compréhensibles. Le client ne doit garder aucun souvenir de ce que vous essayez de lui dire. Au contraire il doit subsister chez lui une impression de gêne et de malaise ; sans quoi il serait tenter de se souvenir de votre message.
N’essayez pas non plus de garder une cohérence visuelle entre vos différents supports de communication, ou même au fil du temps. Établir une charte graphique et mettre en place une identité visuelle pour votre entreprise permettrait à vos clients de vous reconnaître et vous distinguer de vos concurrents, donc ne le faites pas ! Voici quelques pistes pour être sûr d’obtenir une inconstance totale :
- utiliser plusieurs logos totalement différents, de préférence avec des couleurs bien distinctes
- pour un site-web, faire en sorte qu’aucune page ne se ressemble en terme de disposition et de design
- multiplier les ambiances en passant du sérieux au fantaisiste, du sobre au coloré,…
- changer en permanence de polices de caractère (il y en a tellement, il faut bien les tester pour trouver la meilleure…) et combiner en autant que possible sur un même support (la surabondance est même recommandée)
Le contenu – Vers l’alliance du médiocre et de l’indigeste
En plus du design, une des composantes essentielles d’un site web c’est son contenu, à savoir ses textes et ses photos. C’est pour cela qu’il est primordial, pour bien rater ce projet, de proposer à ceux qui vont le consulter un contenu de qualité insuffisante.
Pour les textes vous devrez vous focaliser sur un point essentiel : leur lourdeur. Vous devez systématiquement être trop bavard. Préférez un rédactionnel long et alambiqué, avec des tournures de phrases complexes, des pavés interminables et répétitifs qui rendront la lecture indigeste. L’objectif est que le lecteur ait besoin de soulager son mal de tête à grands coups de Doliprane avant même d’avoir trouvé l’information qu’il recherche.
Un conseil pour être assuré d’être parfaitement ennuyeux : surtout ne cédez pas à la tentation d’utiliser des éléments de facilitation visuelle comme les schémas ou les pictogrammes, ils aident à la compréhension de votre message et ce n’est pas ce que nous recherchons.
Aujourd’hui plus que jamais la qualité des images est un élément auquel les visiteurs accordent une très grande importance. C’est pourquoi vous devez y accorder une attention toute particulière. Vous ne pourrez pas mener votre projet à l’échec sans négliger totalement cet aspect !
Parmi les règles essentielles à respecter on peut citer :
- La compétence du photographe. Il ne doit avoir aucune connaissance technique dans le domaine et le moindre cadrage doit être raté.
- Le matériel. Préférez un smartphone bas-de-gamme à un équipement de qualité. Ces appareils ont tendance à sublimer le moindre cliché avec leurs traitements automatiques et leurs composants évolués.
- L’environnement et les conditions. Pour bien rater une photo le plus simple reste de la prendre un jour de pluie, dans une pièce mal éclairée. Si le produit peut être devant un fond terne ou dans un décor qui ne le met pas en valeur c’est encore mieux. La prise de vue à bout de zoom accentuera les risques de perte de netteté à cause des tremblements (le trépied est évidemment interdit).
En suivant ces quelques recommandations vous devriez obtenir le type de photo que nous cherchons à obtenir : ternes, floues, sombres,… bref désagréables à regarder. Elles doivent avant tout ne pas mettre vos produits en valeur et décourager vos visiteurs de travailler avec vous, en renvoyant une image de travail négligé et approximatif.
Jusque là nous n’avons parlé que de la qualité des contenus, mais la quantité aussi est importante. Une règle fondamentale à respecter pour être certain de rater son site web c’est de ne pas rédiger assez de texte. Comme vous le savez probablement, votre référencement dépend en grande partie de la sémantique du site. Les moteurs de recherche vont se baser sur les mots, phrases, titres et paragraphes qui apparaissent sur les pages pour associer le site avec les critères de recherche. Ne pas intégrer des informations fondamentales sur votre site (votre profession, vos services et activités, votre zone de chalandise,..) c’est avoir la certitude que les internautes ne vous trouveront pas. Et perdre du trafic potentiel c’est le meilleur moyen d’obtenir un site internet qui ne remplit pas sa tâche.
Si malgré tout votre clientèle finit par trouver votre site (parce que vous avez fait l’erreur de faire apparaître l’URL sur votre carte de visite par exemple), il est important que le contenu y soit très pauvre. Les pages doivent avoir l’air vide, en cours de construction. Votre site doit dégager l’impression d’être à l’abandon, afin de décourager le visiteur de vous contacter et le détourner vers vos concurrents. C’est une des clés de son échec !
Un dernier conseil : si votre site web intègre un blog ou un section « Actualités », ne publiez jamais de nouvel article. La dernière publication doit toujours remonter à plusieurs mois voire plusieurs années. Ainsi vous perdrez automatiquement tous les avantages que représente cette fonctionnalité, en particulier dans le domaine du e-commerce.
L’ergonomie – Du petit agacement à la grosse crise de nerfs
Ne faites pas l’erreur de croire qu’un design laid et un contenu famélique vont suffire à décourager vos clients de consulter votre site-web. Même face à un désert d’informations présenté dans les pires atours, les plus courageux et les plus persévérants continueront de chercher à utiliser ce que vous mettez à leur disposition. En revanche la patience a toujours des limites, donc même eux finiront par craquer et abandonner si vous mettez entre leurs mains un outil difficile à utiliser. Ne faites pas l’erreur de sous-estimer à quel point une mauvaise ergonomie peut ruiner l’expérience-utilisateur.
Les défauts de conception qui peuvent agacer les visiteurs sont très nombreux. S’il est difficile d’en établir une liste exhaustive, voici quelques pistes que vous pouvez étudier pour faire détester votre site-web :
- Des boutons qui ne déclenchent aucune action, plongeant l’internaute dans le flou et l’incompréhension
- Des formulaires interminables, qui demandent un nombre important d’informations superflues (et parfois déjà fournies précédemment)
- Une gestion calamiteuse des erreurs, à base de messages incompréhensibles et de pertes des données saisies après envoi (ex : pour le formulaire interminable évoqué plus haut, le moindre champ oublié ou mal rempli va provoquer une erreur de validation ; après rechargement de la page les champs seront vides et il faudra remplir entièrement le formulaire de nouveau)
- Une absence totale de feedbacks visuels, rien dans les interactions ne doit suggérer la réussite ou l’échec d’une interaction ou faire comprendre quelle est la prochaine étape d’un processus (ce qui élimine donc les changements de couleur ou de taille, l’apparition d’icône, la gestion des transparences, les animations sous toutes leurs formes,…)
- Un responsive design très mal pensé, l’adaptation pour appareil mobile doit avoir été négligé afin que le surf sur ces dispositifs soit un vrai défi pour les nerfs.
Le mot d’ordre quand on veut rater l’ergonomie d’un site-web c’est de se concentrer sur l’absence d’intuitivité. Les gens sont habitués à retrouver des conventions et des mécanismes similaires sur tous les sites-web : position du menu, présence de certains liens dans le pied de page, enchaînement des étapes dans un tunnel de commande,… Si vous voulez les perturber, le meilleur moyen est qu’ils ne retrouvent pas ces codes, de manière à ce qu’ils se sentent perdus et qu’ils s’énervent à essayer d’apprendre comment on réalise une opération basique et banale sur votre site. Ce qui est habituellement naturel et fait de manière fluide voire inconsciemment, va tout de suite relever de l’épreuve pénible pour eux.
Un dernier conseil pour la route
Afin de conclure cet article nous allons vous prodiguer un dernier conseil : celui de ne pas faire confiance au guide qui vous promette de faire de votre projet de site-web une réussite.
Comme vous l’aurez compris cet article est une parodie, il est ironique et n’a pas d’autre prétention que de vous faire (sou)rire.
Il n’existe pas de recette miracle, chaque projet est unique et réunit des acteurs différents qui doivent accorder leurs caractères pour essayer de tirer le meilleur de leurs compétences respectives.
Mais si vous mélanger une grande dose de confiance avec beaucoup de bons sens et que vous faites le contraire de ce qui est recommandé plus haut, vous avez déjà de bonnes bases pour réussir à lancer le site-web qui couvrira le besoin et satisfera les objectifs visés.